Une enquête réalisée au niveau de 178 agences immobilières par la DGCCRF, ou Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, a permis de constater plusieurs lacunes en matière de pratiques commerciales des professionnels virtuels de l’immobilier.
Le marché de l’immobilier en ligne
Les agences immobilières sur le net pullulent. Avec des commissions réduites, des offres plus intéressantes en raison de frais moindres souvent générés par l’absence de boutiques physiques, ces enseignes comprennent deux types de prestataires. Ils sont composés par les agences immobilières traditionnelles qui ont opté pour l’ouverture d’un site commercial afin de gagner en visibilité et de doper les ventes. Confiant leurs services à des prestataires chargés de gérer le site web, ils bénéficient de leur expérience et de leur ancienneté pour la mise en confiance avec le client. L’autre catégorie comprend les indépendants qui exercent à domicile et tablent sur des honoraires fixes ou des commissions à taux réduit.
L’analyse de la DGCCRF
Etre professionnel de l’immobilier signifie avoir une aptitude et une responsabilité juridique. Les professionnels doivent posséder une garantie financière, une assurance en responsabilité civile et professionnelle, une autorisation préfectorale d’exercer de négociateur et disposer d’une carte d’agent immobilier. Selon la DGCCRF, plusieurs sites d’agences immobilières ne disposent pas de la totalité des mentions légales prévues par la législation. Plusieurs professionnels se retranchent derrière les prestataires externes concepteurs des sites alors qu’ils sont censés respecter les règles en vigueur. Des lacunes ont également été révélées lors de la mise en ligne des offres commerciales, notamment au niveau de la mise à jour des biens proposés. Certains immeubles non disponibles y figurent encore et les surfaces mentionnées présentent des erreurs. En revanche, le démarchage à domicile ne révèle aucune difficulté. Au terme de cette enquête, la DGCCRF a adressé 62 avertissements, 48 injonctions et 10 procès-verbaux.